Paolino et Carolina, en proie à un coup de foudre, se sont mariés en secret depuis deux mois et, partagés entre l'anxiété et le subterfuge, s’adorent sans pouvoir s’appartenir, ce qui accroît leur tendresse et leur ardeur. Paolino veut persuader son épouse secrète à fuir, mais elle hésite, torturée par mille douleurs. Autour des deux amants, gravite une petite foule de personnages typiques de la comédie du xviiie siècle : Geronimo, le père de Carolina, sourd, marchand cupide et riche (il est le patron de Paolino) ; le comte Robinson, riche prétendant anglais ; Elisetta, sœur aînée de Carolina, au tempérament espiègle, ambitieuse, acerbe et maligne (et destinée par son père à épouser le comte Robinson) ; la tante Fidalma, riche veuve qui a investi son capital dans les entreprises de son frère Geronimo, également prise d’une passion dévorante pour le jeune Paolino.
L’intrigue s'embrouille agréablement : le comte Robinson, qui, selon les plans de Paolino doit se marier avec Elisetta, tombe amoureux de Carolina dès qu’il la voit et l'autre ne veux pas le savoir. Geronimo proteste, mais Robinson lui propose de renoncer à la moitié de la dot s’il lui donne la main de Carolina au lieu de celle d’Elisetta. La colère d’Elisetta et les déclarations d'amour de Fidalma à Paolino compliquent les choses encore plus, et en conséquence, ils décident alors de s’enfuir. Mais la fuite ne réussit pas, car tout est découvert, mais heureusement, tout s'arrange dans une fin heureuse.