Ruggero Leoncavallo
Si le nom de Ruggero Leoncavallo reste attaché à l'opéra Pagliacci, considéré comme un manifeste du vérisme, sa biographie est truffée de légendes qu'il a lui-même fabriquées.
De manière certaine, on sait qu'il est fils de magistrat, qu'il a étudié au conservatoire de Naples, qu'il a suivi à Bologne les cours du poète Giosuè Carducci, qu'il a voyagé en Égypte avant d'arriver à Paris où il a joué du piano pour gagner sa vie dans les café-concerts.
À Paris, Leoncavallo se lie d'amitié avec Jules Massenet et le baryton Victor Maurel. Il commence alors à rédiger des livrets en s'inspirant de modèles littéraires (il avait déjà écrit Chatterton 1866), mais c'est seulement en 1892 qu'éclatera son talent avec Pagliacci dont le succès universel lui a ouvert de nombreux horizons.
Leoncavallo a pu ainsi aborder d'autres genres : opérette, drame musical comme Séraphitus Séraphîta, poème symphonique d'après Séraphîta d'Honoré de Balzac, créé à Milan à la Scala en 1894.
L'artiste reçoit parfois des commandes comme Der Roland von Berlin de Guillaume II, (1904), et il se lance dans la composition d'opérettes avant de renouer avec son style initial : Œdipe Roi 1920 qu'il ne voit pas représenté puisqu'il meurt un an plus tôt.
Il fait partie de la Giovane Scuola.