Richard Strauss

Richard Strauss est un compositeur et chef d'orchestre allemand né à Munich. Il á abordé à peu près tous les genres : musique instrumentale pour orchestre, instrument soliste (dont le concerto) ou œuvres pour formation de chambre, poème symphonique, opéra, lied, ballet. Si son nom est connu du grand public, c'est avant tout grâce aux trois opéras Salomé, Elektra et Le Chevalier à la rose, sinon par le biais du poème symphonique Ainsi parlait Zarathoustra (1896). Ces pages notoires ne sont pourtant qu'une infime partie d'une production fort riche qui aborde une grande diversité de genres, styles et caractères.
Richard Strauss se marie en 1894 avec Pauline de Ahna, soprano, ce qui peut expliquer sa prédilection pour ce registre dans ses compositions vocales futures.
Après deux tentatives plutôt infructueuses dans le domaine de l'opéra avec Guntram (1892-93) et Feuersnot (1901), Strauss connaît un succès éclatant sur la scène lyrique grâce à Salomé (1904–15), drame en un acte d'après la pièce de Oscar Wilde. Son style ne renonce pas à l'orientalisme, à une sensualité exacerbée et à l'expression de sentiments d'une extrême violence par un langage qui se situe parfois aux limites de l'atonalité.
Il a écrit sur livrets de Hofmannsthal Elektra (1906-08), Le Chevalier à la rose (1909-10), qui comme Salomé sont entrés au répertoire de nombreux théâtres lyriques à travers le monde, Ariane à Naxos (1912-16), La Femme sans ombre (1914-17), Hélène d'Égypte (1927) et Arabella (1932).
Après la mort de Hofmannsthal, Strauss connaît comme une panne d'inspiration, due sans doute à une crise non pas seulement artistique, mais également personnelle, liée à la mort de son meilleur collaborateur ainsi qu'aux circonstances politiques. En 1933, Strauss accepte d'assurer la fonction de Président de la Reichsmusikkammer (Chambre de musique du Reich). Il se justifiera en prétendant vouloir préserver la musique allemande d'influences qu'il juge néfastes, mais aussi d'un régime politique dont il estime parfois discutables les choix en matière de politique artistique.
Il écrit avec Zweig : La Femme silencieuse (1935). Ses opéras seront représentés et créés jusqu'en 1942 : Friedenstag (Jour de Paix) en 1936, Daphné en 1937, L'Amour de Danaé en 1940, tous trois sur un livret de Joseph Gregor, Capriccio en 1942. 
Avec Capriccio, en 1942, Richard Strauss couronne son œuvre lyrique par un opéra de très haute qualité tant musicale que dramaturgique.