Amadeo Vives

Catalan, Amadeu Vives est né à Collbató, près de Montserrat. Il étudie à Barcelone avec José Ribera. En 1891, il participe à la création de la société chorale Orfeó Català, clé de voûte de la renaissance musicale catalane. Il devient ensuite l'élève de Felipe Pedrell, une figure fondamentale de la musique espagnole du XX siècle. Très vite, il s'installe à Madrid, où il passe le reste de sa vie. Il y publie d'abord une série d’œuvres concertantes, des solos et beaucoup de chants choraux avant d'aborder les zarzuelas qui feront sa renommée.

Avant de passer à la zarzuela, Vives écrit une pièce à succès en langue catalane, Jo ne sabia Qué Aixi el ère de lundi (« Je ne savais pas que le monde était comme ça », 1929) et un ambitieux Artús, opéra en quatre actes (1897, Barcelone) d'après Walter Scott. Un an plus tard, sa première zarzuela en un acte (género chico) La Primera del Barrio, est représentée au Teatro de la Zarzuela de Madrid. Ses zarzuelas suivantes rencontrent un certain succès, en particulier Don Lucas del Cigarral (1899) et La Balada de la Luz (1900), mais sa véritable percée critique et populaire survient avec Bohemios, en un acte (1904). Vives puise dans la même source littéraire que La Bohème de Giacomo Puccini, mais sa partition s'inspire plus de la musique française plutôt qu'italienne, mélangée à sa propre personnalité.

Peu de temps après, il écrit deux zarzuelas en un acte en collaboration avec Gerónimo Giménez : El Husar de la Guardia (1904) et La Gatita Blanca (1905), toujours au répertoire un siècle plus tard alors que d'autres œuvres populaires en leur temps, comme Los Viajes de Gulliver (1911), ont disparu. Beaucoup de ses œuvres continuent d'être montées : l'opérette La generala (1912); l'opéra pastoral Maruxa (1914). Doña Francisquita (1923), zarzuela en trois actes (Género Grande) est sans doute la plus connue et la plus appréciée de toutes les œuvres de Vives. Ses dernières œuvres, en deux actes, Los Flamencos (1928) et Noche de Verbena (1929) sont bien oubliées. La comédie lyrique Talismán (1932) est un succès critique mais un échec commercial

Vives meurt à à Madrid en 1932.