Gaetano Donizetti

Domenico Gaetano Maria Donizetti est un compositeur italien né à Bergame. Bien que son répertoire de compositeur très prolifique comprenne un grand nombre de genres, dont de la musique religieuse, des pièces pour quatuor à cordes et œuvres orchestrales, il est surtout célèbre pour ses opéras. Héritier de Rossini, rival de Bellini, précurseur de Verdi, Donizetti fait partie avec eux des principaux compositeurs italiens du XIXe siècle. 
Issu d'une famille pauvre de Bergame, fils d'un employé, Gaetano Donizetti se voue à la carrière musicale malgré un père qui le destine au barreau. Il étudie sous la direction de Simon Mayr, qui obtient, en octobre 1815, de pouvoir l'envoyer au Lycée Philharmonique de Bologne étudier le contrepoint et la fugue sous la direction du meilleur professeur de l'époque, le père Stanislao Mattei, également le maître de Rossini (de sept ans l'aîné de Donizetti).
Tout en composant, sous la direction de Mattei, des pièces religieuses d'un style strict, Donizetti donne à Bologne, en septembre 1816, son premier opéra, Le Pygmalion, qui ne sera représenté qu'en 1960. De retour dans sa ville natale, il occupe un poste à l'église de Santa Maria Maggiore. 
Le jeune compositeur connaît son premier succès avec Zoraide di Granata, composé avec l'aide de Mayr et représenté le 28 janvier 1822 au Teatro Argentina de Rome. 
De 1818 à 1830, Donizetti compose 22 opéras dont plusieurs remportent un réel succès, et le 26 décembre 1830, il triomphe au Teatro Carcano de Milan avec Anna Bolena dont la première réunit une distribution prestigieuse, avec notamment Giuditta Pasta et Giovanni Battista Rubini. L'opéra ne tarde pas à être repris à Paris (première œuvre du compositeur créée dans cette ville, en septembre 1831), à Londres, à Madrid, à Dresde et même à La Havane.
En 1835, à l'invitation de Rossini, Donizetti se rend à Paris où il fait jouer au Théâtre des Italiens Marin Faliero (12 mars). En avril, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par le roi Louis-Philippe. De retour à Naples, il remporte un triomphe mémorable au Teatro San Carlo avec Lucia di Lammermoor. Le 29 octobre, il fait cependant représenter un nouveau chef-d'œuvre, Roberto Devereux, toujours au San Carlo.
L'année suivante, l'interdiction de Poliuto par la censure napolitaine et le dépit de n'avoir pas obtenu d'être nommé officiellement directeur du conservatoire après la mort de Zingarelli, alors qu'il occupait déjà cette fonction par intérim, le convainquent de quitter Naples et de s'installer à Paris. Par ailleurs, depuis la mort de sa femme, plus rien ne le retient dans cette ville.
Collaborant avec Eugène Scribe et d'autres librettistes comme Alphonse Royer, Gustave Vaëz ou encore Vernoy de Saint-Georges, il crée une série d'opéras dont certains sont devenus des classiques du répertoire lyrique mondial. 
De 1842 à 1846, Donizetti ne cesse de voyager, principalement entre Paris, les grandes villes italiennes (Naples, Rome, Bologne, Milan, Venise) et Vienne où il est nommé maître de chapelle de la cour en 1842. C'est là qu'il commence à ressentir les atteintes de la syphilis, qui vont l'obliger à cesser de travailler dès 1845. Sous l'effet des atteintes nerveuses de la maladie, il perd en effet la parole, ne peut plus marcher et sombre peu à peu dans la folie, lui qui n'avait cessé de la mettre en scène au théâtre. Alarmés par son état, les amis et la famille de Donizetti envoient son neveu, Andrea, fils de Giuseppe Donizetti à Paris. Donizetti est interné en 1846 à l'asile d'aliénés d'Ivry-sur-Seine. En 1847, il est transféré à Paris dans une maison près des Champs Elysées. Andrea Donizetti n'obtient qu'en septembre 1847 l'autorisation des autorités parisiennes (préfet Gabriel Delessert), d'être transféré dans sa ville natale, Bergame, où il meurt en 1848.